Durée0h 47min
NationalitéFrance
Genre
Année de production24/11/2021
Avec
Synopsis

C’est bientôt l’hiver… Une grand-mère amasse de drôles d’objets dans sa maison bientôt remplie jusqu’au toit… un chien perdu trouve enfin une amie, le petit tigre ses rayures… un lynx s’égare dans une ville inconnue pendant que doucement les flocons de neige recouvrent le sol d’une foret endormie par le froid…

L’avis du site Benshi

Les deux premiers films du programme, Le Tigre sans rayure et Le Refuge de l’écureuil, sont nimbés de la douceur des couleurs d’automne. Parce qu’elle est une saison de transition par excellence, passage d’un extrême à l’autre, de la chaleur réconfortante de l’été au froid glacial de l’hiver, l’automne s’impose comme toile de fond idéale pour aborder un moment de transition délicat : celui d’un tigre qui doit être patient pour avoir des rayures ou d’une petite fille qui, grandissant, doit accepter qu’elle occupe une nouvelle place dans la vie de sa grand-mère.

Parce qu’elle transforme le paysage, parce qu’elle s’impose comme une page blanche sur laquelle écrire une nouvelle histoire, parce qu’elle est froide mais douce, parce qu’elle transforme les angles en courbes et les creux en bosses, la neige fascine. Elle est le dénominateur commun des trois courts métrages qui suivent. Dans Ticket gagnant, la neige adoucit l’atmosphère urbaine menaçante et indifférente au besoin de tendresse du petit chien. Dans Première neige, réalisé en stop motion, la neige est un élément palpable dans lequel le hérisson se roule avec plaisir, mais est aussi dangereuse puisqu’ayant recouvert la forêt, elle fait disparaître les repères du hérisson. Dans Le Lynx dans la ville, elle exerce aussi une fonction protectrice pour l’animal sauvage perdu dans la ville. Avec comme toile de fond le rythme des saisons, ce programme composé de cinq courts métrages est aussi riche de la diversité des histoires qu’il réunit que de la variété des techniques d’animation utilisées. Animation 2D, stop motion et papier découpé se côtoient et participent de notre plaisir de spectateur. Les éléments qui accompagnent le papier découpé dans Le Refuge de l’écureuil (feuilles, coquilles d’escargot, branches ou encore coquillages) apparaissent comme des trésors qui font du film un magnifique poème visuel. La matérialité des décors et des marionnettes dans Première neige génère également un véritable plaisir des sens chez le spectateur.

Mis ensemble, ces cinq films sont le reflet des infinies possibilités qu’offre le cinéma d’animation pour créer des univers.